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Mes jumelles, mes deux Colombes

 

 

Vous avez trouvé le terre

Ce n’est pas la terre

Qui vous a trouvées.

La vie était distribuée

Sur une table d’égalité.

Deux oiseaux familiers

Un saint et l’autre guerrier

L’ont récupérée, redistribuée

L’un avec son ciel pesant 

L'autre avec son seau de sang. 

 

Nous sommes devenus les héritiers

De ces bourreaux familiers

Façonnés par leur culture

Dans les rets de la nature

Un héritage qui nous coûte

Les yeux de la planète

C’est dans cette filière sans doute

Qu’avait été véhiculée cette maquette

Qui s’acharne à nous modeler

Dans une fausse éternité.

 

Mes filles gare à votre destin

Il est devant vous, sur le chemin

Dans lequel vous vous faites.

Méfiez vous des réponses toutes faites.

Vous ne serez pas mannequin

Pour obéir aux ordres des pantins.

Mais plutôt volontaires d’une mission

Une mission proche d’une idée

Qui ne va pas à l’encontre de l’humanité.

Pour toutes ces raisons

Il faut porter dans vos poings

La force de millions de mains.

 

Ici-bas dans ce monde vicieux

Les naissants sont déjà vieux

Comme si rien de neuf n’en puisse naître.

Vous qui venez de paraître

Vous ne portez en vous aucun passé

Ni le poids des milliers d’années

De méfaits de l’homme et de l’histoire.

Venez, venez accomplir vos devoirs.

N’oubliez jamais vos droits !

Et je vous ouvre grand les bras.

 

Jusqu’au delà de mon tombeau

Je vous aimerai sans trêve.

Sachez, en vous, ranimer en un mot,

Dans la vie, ainsi que dans le rêve,

La force de haïr et le pouvoir d’aimer.

Et si je meurs avant vous

Ouvrez la page à cette feuille émue

Vous verrez papa encore une fois

La gorge nouée devant l’absurdité

Et mon âme se reposera en vous.

 

 

Fritzner CASSEUS

© 2015 Fritzner Casseus

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